Qu’est-ce-qu’un bon logement ?
Voici la question à laquelle nous avons essayé de répondre avec les habitants de Clichy-sous-Bois au cours de deux ateliers de concertation.
Publié le 20 février 2020Dans le cadre de notre mission de programmation de la ZAC du Bas-Clichy, nous avons animé deux ateliers de concertation les 7 et 13 février 2020 avec les habitants volontaires du Bas Clichy et des environs visant à définir collectivement les qualités attendues d’un logement et d’une résidence. Ces éléments viendront alimenter les réflexions programmatiques, mais aussi les cahiers des charges de cession foncière de la ZAC.
Le premier atelier a réuni sept habitants autour de la question du logement : quelles sont les qualités attendues de mon logement, en termes d’usage, de performances, de confort, d’architecture, … ? Plusieurs animations successives nous ont permis d’échanger pendant près de deux heures sur l’agencement des pièces, la répartition des espaces jour/nuit, la configuration des cuisines, etc. mais aussi sur les espaces extérieurs des logements et leur mutualisation possible. Entre autres éléments, il est ainsi apparu que la majorité des habitants privilégie la taille des pièces de vie à celle des pièces de nuit et d’eau mais aussi qu’il apparaît important de pouvoir moduler les ouvertures de la cuisine sur la pièce de vie par le recours à une porte coulissante par exemple.
Le deuxième atelier, qui a lui aussi réuni sept habitants, s’est axé sur l’échelle de la résidence, posant ouvertement la question des accès et de la résidentialisation mais aussi de la programmation des rez-de-chaussée. A Clichy-sous-Bois, les habitants se sont ainsi montrés très attachés à la conservation d’espaces mutualisés favorisant les échanges et le lien social : depuis le hall, jugé indispensable à la rencontre entre voisins par rapport à des entrées de logements individualisés, jusqu’à la programmation de salle polyvalente partagée au sein des résidences.
Ces deux ateliers ont été l’occasion de mettre en œuvre différentes méthodes d’animation partenariale que nous avons développées, favorisant la prise de parole de tous et l’aide à la décision. Enfin, au-delà du contenu, riche, des échanges, ces ateliers ont confirmé – si besoin est – l’intérêt de proposer des temps de concertation aux habitants très en amont des phases opérationnelles de projet afin de se nourrir de leur connaissance inégalable des quartiers et de leurs enjeux propres mais aussi d’enclencher une dynamique collective favorisant, à terme, l’appropriation des projets, et dans la durée l’acceptation du changement.
Emilie Belval-Lavillonnière
Directrice générale déléguée