Nouveaux modes d’habiter : comment les mobiliser au bénéfice des quartiers en renouvellement urbain ?

Le 5 septembre 2024, dans le cadre des formations proposées par l’Ecole du Renouvellement Urbain (ERU), Espacité a assuré la formation de 25 professionnels du renouvellement urbain, principalement issus d’organismes de logements sociaux, sur les nouveaux modes d’habiter. 

Cette session de formation était organisée dans le cadre du parcours de formations de l’ERU « Diversifier l’offre de logements et les manières d’habiter dans les quartiers en renouvellement urbain », qui comprend aussi deux autres modules : « Attirer différents profils de ménages dans un quartier renouvelé » et « Investir et requalifier le parc social existant, au service d’une dynamique de projet ». Ensemble, ces modules proposent une offre de formation globale et cohérente qui permet d’aborder l’ensemble des notions relatives à la diversification et à l’amélioration de l’habitat dans les quartiers en renouvellement urbain.  

Pour la session concernant les nouveaux modes d’habiter, l’innovation en matière d’habitat a pu être mise au cœur des réflexions des participants, en prenant avant tout pour fondement les évolutions démographiques, sociales et économiques observées chez les ménages français.  

Vieillissement, séparations mais aussi contraintes économiques, expérience des confinements ou sensibilité environnementale : autant de facteurs qui peuvent conduire chacun à de nouvelles aspirations concernant son lieu de vie. Ainsi, les tendances socio-démographiques, les enjeux de transition écologique, l’attention plus forte portée à la qualité de son habitat depuis la crise sanitaire, sont autant de facteurs qui conduisent les ménages à penser différemment leur logement.  

Notre parti pris est que les projets de renouvellement urbain (PRU), que ce soit via la production nouvelle ou via les réhabilitations, permettent de prendre en compte ces nouvelles aspirations. Ces projets se développent sur des territoires et des sites qui, par nature, comportent de fortes contraintes pour la production immobilière : investissements privés plus difficiles à mobiliser, niveaux de ressources plus faibles, attractivité à construire vis-à-vis des ménages n’y habitant pas… Pour autant, les PRU, par leur propension à fédérer un nombre important d’acteurs opérationnels, habitants et financiers, autour d’un projet commun, sont autant d’opportunités pour proposer et monter des solutions nouvelles, et contribuer par là à l’enjeu de diversification des quartiers et de leur attractivité.  

Il peut s’agir aussi bien de répondre à ces attentes nouvelles de ménages qui y vivent pour favoriser le fait qu’ils restent, ou de faire venir des ménages d’autres quartiers. Par ailleurs, la maîtrise de l’impact environnemental de l’habitat ainsi que de l’exposition des habitants au changement climatique revêt un enjeu d’autant plus fort dans les quartiers précarisés. 

Pour les bailleurs, les porteurs de projets et les acteurs de l’immobilier, qui conçoivent ou se voient proposer des propositions innovantes (logement partagé, logements modulables, offre de services, dissociation du foncier et du bâti, …), la question est de savoir si les produits proposés sont pertinents pour les quartiers en renouvellement urbain et s’ils constituent une réponse aux caractéristiques spécifiques des différents sites et problématiques rencontrés.  

C’est à ces questions que nous avons ainsi cherché à répondre lors de cette formation : quelles sont les grandes tendances à prendre en compte et quelles sont les formes d’innovation pour y répondre ? Quels leviers d’action représentent les nouveaux produits, montages, modes constructifs pour la diversification de l’habitat ? Quelles précautions prendre pour leur développement dans les quartiers en renouvellement urbain ?  

De futures sessions de formation seront organisées sur cette thématique. Pour y participer, rendez-vous sur le site de l’ERU pour vous inscrire.